Il y a plusieurs années que je connais Emmanuel Buffet. Je le connaissais via les réseaux sociaux d'internet, car l'ami d'amis, d’amis... où je suivais son actualité. Nous nous étions aussi rencontré et apprécié lors du tournage d'une série allemande se passant à Guérande où nous faisions de la figuration.
Au fil du temps, j'ai réalisé quelques films, il m'arrivait de penser à lui pour un personnage, et puis ne correspondant pas, je prenais quelqu’un d’autre.
Il est important de bien choisir le comédien qui doit incarner un rôle. Pour Zenit j’avais déjà des comédiens en tête lors de l’écriture, ce qui est un réel plaisir car ayant un physique, des attitudes, des gestes, des qualités ou des défauts connus, il est aisé de construire un personnage avec cette « matière », lui donner vie. Il est aussi intéressant lorsqu’on connaît à l’avance le comédien car on peut lui mettre en bouche, suivant sa personnalité, les bons dialogues. Je ne trouve rien de plus ridicule que des dialogues qui sonnent totalement faux car ne correspondant pas du tout à la personne les disant.
Lorsqu’on n’a pas encore le comédien pour un rôle, là l’affaire ce corse. Il faut évaluer tous les paramètres d’un comédien. Son âge, son physique, sa voix… Là encore rien de plus ridicule de faire jouer un personnage ayant « du vécu » par un comédien de 20 ans ! Certes un bon comédien peut tout jouer, mais autant essayé de se servir de ce qu’il a, à nous offrir. Combien de fois me suis-je dis, tient je le prendrais bien lui pour ce rôle, et en y réfléchissant bien, ce dire, « ah oui mais là, avec son physique qui en impose, ça risque d’être mal compris ». Etc… Le bon comédien pour le bon rôle est une fenêtre de tir, il faut vraiment visé juste sinon ça risque d’être catastrophique. Pour l’avoir (mal) vécu dans de précédentes réalisations j’attache aujourd’hui beaucoup d’importance à ce travail.
Pour Zenit, considérant Emanuel comme un bon comédien, je savais que j’allais lui proposer quelques choses, ce n’est pas les rôles qui manquent. Il fallait juste que ça apparaisse comme une évidence. Alors, lorsque que le comédien qui devait tenir le rôle d’un policier de la B.A.C s’est désisté, il m’est apparu évident qu’il pouvait reprendre ce rôle. Je l’ai contacté et visiblement il fut intéressé.
Nous sommes retrouvés dans un café au cœur de la Vendée, il travaillait à ce moment-là au Puy-du-fou. De longues heures de discussions, de café, d’échange, de passion théâtre et cinéma. Et puis l'affaire fut entendue, il allait incarner le brigadier-chef Léo Degrand.
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